Des informations importantes cette fin de semaine.
Le nouveau gouvernement Canadien dirigé par Stefen Harper a énoncé son budget.
Très strict afin de contrecarrer la crise financière, il n'a pas été accepté du tout par les partis d'opposition.
Suppression du financement des partis politiques (de mémoire 50cents par vote recueilli), Suppression du droit de grève pour certains fonctionnaires, réduction des augmentations de salaires pour les députés, réduction de leurs frais généraux (transport, etc.) et plein d'autres mesures d'économie.
Évidemment, comme d'habitude les partis d'oppositions fédéraux n'ont pas apprécié.
Mais la différence, c'est qu'ils ont décidé de faire une coalition entre le NPD (Nouveau Parti Démocrate) et le PLC (Parti Libéral du Canada) afin de faire tomber le gouvernement élu depuis seulement quelques semaines et prendre alors le pouvoir.
Le parti conservateur au pourvoir recule maintenant sur son budget. Mais ça n'a pas l'air de suffire!
Les heures et les jours qui viennent vont être déterminants.
Et cette crise politique à Ottawa influence grandement la campagne électorale provinciale au Québec.
Jean Charest en profite pour demander un vote fort pour son parti (PLQ) afin de le maintenir au pouvoir et lui donner une majorité confortable. Il nous dit que c'est la seule solution pour passer à travers la crise financière et éviter une crise politique. Ce qu'il a cependant oublié, c'est qu'il est lui-même intervenu dans la campagne fédérale en demandant aux canadiens de voter pour élire un gouvernement minoritaire à Ottawa!
Ce qui était bon pour le Canada il y a quelques semaines n'est plus bon pour le Québec. et surtout pour Jean Charest et son parti libéral.
Bien sûr, Mario Dumont (ADQ) a relevé cette incongruité et n'a pas hésité à accuser Jean Charest de changer d'idée quand ça l'arrange... Une fois de plus!
Cette fin de semaine, on a également assisté au témoignage d'un homme malade. Lors d'une rencontre de l'ADQ, cet homme, non adéquiste, nous a décrit son problème avec le système de santé Québécois:
En Septembre, un médecin lui diagnostique un cancer du colon. Un rendez-vous est pris mi-novembre pour l'opération. Le jour dit, il va à l'hôpital. Les heures passent. Et à midi, une infirmière vient le voir: "Désolé, mais vous ne serez pas opéré aujourd'hui!". L'opération est repoussé au 8 décembre.
Pourquoi ce report? Pas de chirurgien disponible? Pas d'infirmière disponible? Pas de salle d'opération disponible?
Quelles est la bonne réponse ? les trois?
En tout cas, son chirurgien, un français d'origine lui a dit: " Si le privé existait dans le système de santé québécois, il n'y aurait pas ce genre de problème".
Actuellement, un médecin au Québec doit travailler un certain nombre d'heures dans les hôpitaux public. Quand il a fini son quota, il ne peut plus rien faire. Ce que veut l'ADQ, c'est qu'un médecin puisse, après avoir fait son quota dans le système public, travailler dans le privé s'il le désire. Cela permettrait d'effectuer plus d'opérations ou de consultations car ceux qui peuvent payer (par leurs assurances ou par eux-mêmes) iront dans le privé et libèreront par le fait une place dans le système public.
Le parti libéral et le parti québécois ne voient qu'une solution: Un système entièrement public sans l'accès au privé et des milliards de dollars à injecter afin de colmater les problèmes.
Bon, je me suis un peu égaré dans le système de santé québécois. Revenons un peu aux nouvelles informations.
Hier, nous pouvions aller voter par anticipation. J'y suis allé et j'ai vraiment été étonné du nombre de personnes présentes. J'ai même abandonné la file d'attente et je suis revenu plus tard tellement il y avait de monde.
Une personne qui travaillait dans le bureau de vote m'a confirmé qu'il n'avait jamais vu autant de monde. Tant mieux. ça voudrait dire que les québécois veulent voter et que le taux d'abstention sera bas. Enfin je l'espère!
Enfin, une dernière petite info:
Mardi dernier avait lieu le débat des chefs. Depuis, nous n'avons eu droit à aucun nouveau sondage!
En général, les sondages sont payés par le parti Libéral ou les journaux qui soutiennent "indirectement" le parti Libéral. Depuis le début de la campagne, nous n'avons eu droit qu'à deux sondages importants.
Est-ce qu'un sondage a été réalisé récemment et que le parti Libéral refuse de le dévoiler de peur de faire changer l'opinion? Est-ce que les québécois ont changé d'idée et décidé de ne plus voter pour le PLQ et Jean Charest ?
On verra bien si le sondage est finalement publié. Mais ça ne m'étonnerai pas. Trop de problèmes sont arrivés récemment à Jean Charest et sa gestion pour que les québécois ne changent pas d'idée.
À propos de problèmes pour Jean Charest, en voici deux autres:
- En Août de cette année, il a fait commander une nouvelle voiture de fonction de luxe pour son épouse... Ne savait-il pas à ce moment-là qu'il allait déclencher les élections?
- Lors de la nomination du nouveau patron de la caisse de dépôt, M. Desjardins, un spécialiste de la finance (mais malheureusement pour elle, adéquiste) a été du jour au lendemain supprimé de la liste des nominations potentielles au poste de président. Pourquoi? on ne le saura sans doute jamais. On peut juste supposer que le gouvernement qui a droit de regard et nomme le président, a refusé de voir un adéquiste à la caisse de dépôts. Sans doute trop de choses à cacher.
- Toujours au sujet de la caisse de dépôts, il semblerait que le manque de liquidité oblige la SAAQ (Société d'assurance Automobile du Québec) a hausser les taux de cotisations sur les assurances et les permis de conduire. C'est ce qu'avait prédit Mario Dumont. À quand l'augmentation des cotisations pour le régime des rentes de Québec?
- Enfin, en janvier, on aurait droit à une nouvelle hausse du tarif d'électricité.
Bon, j'arrête là et je vous laisse à vos réflexions.
La campagne n'est pas finie. Lundi prochain, Québec va voter. Et j'espère que Jean Charest recevra sa leçon de la part des québécois qui en ont marre de son arrogance, de ses cachotteries et de ses mensonges.
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